Ce texte, fort beau et émouvant, ne me donne cependant pas l’impression de refléter l’état d’esprit de ma sœur Pascale dans ses ses derniers mois.
Par contre, le dimanche 16 octobre 2011, je lui avais passé un bel ouvrage de Claude et Frédéric Clément, « le peintre et les cygnes sauvages(ed les petits Duculot)
Elle le lit, le regarde, en contemple les illustrations, revient me le rendre en me disant: » » Tu vois, à ma mort,j’aimerais qu’on lise ce poème, j’ai lu le conte, il est si beau! »
Je reste clouée, la bouche bée, elle ajoute, l’air de rien : » Sève? tu ne dis rien ? »…
Voici ce poème:
Je me souviens
de ma vie d’autrefois comme
d’un songe étranger
d’oiseaux laissant glisser la neige
de leurs ailes gelées
de chacun de mes pas allant
à leur rencontre
de leur absence
et du silence
Je me souviens
avoir quitté ma vie comme
on ôte un manteau
je me souviens
de mon haleine bleue
et de l’hostilité de l’eau
Je me souviens
avoir tout oublié
avoir cessé de chercher
avoir pris un envol étonné
Je me souviens à peine d’un être,
de ses tourments
Aujourd’hui,
oiseau parmi d’autres oiseaux,
je contemple sa vie
comme on voit un tableau
Ce texte, fort beau et émouvant, ne me donne cependant pas l’impression de refléter l’état d’esprit de ma sœur Pascale dans ses ses derniers mois.
Par contre, le dimanche 16 octobre 2011, je lui avais passé un bel ouvrage de Claude et Frédéric Clément, « le peintre et les cygnes sauvages(ed les petits Duculot)
Elle le lit, le regarde, en contemple les illustrations, revient me le rendre en me disant: » » Tu vois, à ma mort,j’aimerais qu’on lise ce poème, j’ai lu le conte, il est si beau! »
Je reste clouée, la bouche bée, elle ajoute, l’air de rien : » Sève? tu ne dis rien ? »…
Voici ce poème:
Je me souviens
de ma vie d’autrefois comme
d’un songe étranger
d’oiseaux laissant glisser la neige
de leurs ailes gelées
de chacun de mes pas allant
à leur rencontre
de leur absence
et du silence
Je me souviens
avoir quitté ma vie comme
on ôte un manteau
je me souviens
de mon haleine bleue
et de l’hostilité de l’eau
Je me souviens
avoir tout oublié
avoir cessé de chercher
avoir pris un envol étonné
Je me souviens à peine d’un être,
de ses tourments
Aujourd’hui,
oiseau parmi d’autres oiseaux,
je contemple sa vie
comme on voit un tableau