Pascale aimait aller à la rencontre des objets… Sur les brocantes, il lui est arrivé de faire de belles découvertes, de saisir l’occasion d’entrer en contact avec son passé, avec un créateur, avec un pays…
■ 2013 / Bijoux / Last Updated juillet 23, 2013 by admin /
Pascale était passionnée par les bijoux anciens, du Maghreb, certes, à cause de notre vie en Tunisie de 1946 à 1957, à cause de la profession que notre papa y a exercée là-bas, directeur des Arts Tunisiensà Sfax, au Dar D’jellouli, mais plus encore par les bijoux Art Nouveau, elle se documentait et étudiait très ardemment les ouvrages les plus pointus sur la bijouterie, l’orfèvrerie, ses maîtres, les différentes techniques, les matériaux, les époques, les styles, les influences, et en possédait une connaissance sans cesse remise à jour.
Elle s’est mise à réparer des bijoux abimés, et Suzanne vous racontera un jour ici l’histoire de son collier de citrines de l’époque victorienne…
J’avais 20 ans et j’étais hébergée »au demi pair »à Wembley , banlieue de Londres chez une dame âgée, Mrs Gerroll. Les heures de ménage se prolongeaient souvent en longs bavardages , elle aimait me parler de sa jeunesse et voulut me témoigner son amitié. Elle me fit cadeau d’un collier de citrine cassé, dont il manquait un morceau, mais qui comptait beaucoup pour elle.
Les pierres étaient très belles et à mon retour en France, j’ai essayé en vain de le faire réparer.
Il dormait dans un tiroir depuis 35 ans (il me fut même dérobé lors d’un cambriolage, puis restitué par les gendarmes) lorsque Séverine m’a proposé de le montrer à Pascale.
Pascale a accompli un véritable travail d´orfèvre, rajoutant des perles pour l’agrandir, ré enfilant les minuscules perles fines qui entourent les citrines, elle lui a redonné vie.
Je le portais beaucoup. Un jour, mon petit fils Alexandre, que j’avais dans les bras, à arraché une citrine.
Je l’ai porté chez un bijoutier pour le faire réparer et je lui ai raconté son histoire. Il a salué la perfection du travail de restauration.
Voilà l’histoire du collier de citrine que Pascale a ressuscité avec patience, amour et talent.
Il me parle toujours d’elle.