Pascale était une acharnée de pêche au bord , à laquelle Lucien Gatineau , notre papa, nous avait initiées dès notre enfance.
C’est pourquoi l’Ile de Ré, puis Noirmoutiers, ont été pour Pascale des lieux de prédilection. Marie Gatineau, notre grand-mère paternelle, avait élu domicile à la Flotte-en-Ré, où elle passait 6 mois de l’année, et c’est dans sa petite maisonnette en préfabriqué que nous logions pendant les vacances scolaires jusqu’en 70.
Les vacances étaient réglées sur les heures des grandes marées, pêches au bord, avec le crochet pour soulever les rochers où se réfugient crevettes, bouquets, pétoncles, crabes, étrilles, petits poissons, congres parfois même, et rarement « rochers avec des yeux « ,comme Pascale enfant les avait nommés, des poulpes…
On partait vers nos coins de pêche avec la marée descendante, on rentrait de
la pêche lorsque la marée remontait(ne pas traîner!), dès notre arrivée à la maison on déballait nos trésors, et les parents les cuisinaient, les civelles se révulsaient dans la chaleur de la poele, les petits poissons souffraient en silence, jetés dans le court-bouillon odorant…c’était le bonheur!
A partir des années 86-87, c’est à Noirmoutiers, dans la maison d’une amie, que Pascale, papa et les amis Varenne allaient « faire les grandes marées ».
Là encore, pour Pascale et les siens, c’était le bonheur à l’état pur:les fous-rires, les parties de pêches au bord, sous le soleil et le souffle du vent marin, avec les gants, l’épuisette et le crochet , le petit pincement au cœur du chasseur-pêcheur qui va attraper sa proie, quand il découvre, tapi sous une pierre,un beau crabe ou un poisson-chat bien dodu!
Comment ne pas mettre en parallèle ce petit pincement au cœur avec celui de la chineuse invétérée, de celle qui se levait à l’aube
et partait, infatigable,le dimanche matin avant tout le monde afin de parcourir
brocantes ou vide-greniers, et éplucher méthodiquement chaque carton poussiéreux, chaque boîte à boutons, chaque caisse vermoulue,le cœur battant, dans l’espoir(rarement déçu) de mettre la main la première sur…une broche art nouveau en argent, un rang de perles d’améthyste à renfiler(Pascale adorait réparait et faire revivre objets et petits bijoux d’autrefois), une vieille gravure, voire un dessin ou une toile mangée aux mites, un ouvrage sur les arts Déco,ou encore une corne d’élan à sculpter par la suite…
Cette passion pour la brocante et la « chine », c’est maman qui nous l’avait inoculée dès le moment où nous avons habité l’école de garçons du 23 Avenue de St-Ouen, en 63: le samedi matin, maman filait aux Puces de St-Ouen, après avoir échangé quelques billets contre de la petite monnaie que papa comptait pour la coopé de son école, et elle nous rapportait toujours des merveilles, elle rentrait enchantée, je me rappelle avoir porté avec fierté une veste de cuir rouge, qu’elle avait chinée aux Puces, elle a certainement chiné bien des objets qui décorent encore la maison poitevine de Couhé…
Maman avait lié amitié avec la vieille Marie-Louise, qui ouvrait son garage le samedi, et dont le contenu se déversait jusque sur le trottoir, les chiffonniers qui venaient revendre le matin les trouvailles qu’ils avaient tirées des poubelles pendant la nuit amusaient maman, et c’est bien elle qui a fait de nous deux chineuses invétérées, Pascale a connu et parcouru avec passion les premiers vide-greniers, avec nous en région parisienne , et en Poitou dès qu’elle le pouvait, elle tenait d’adorables petits carnets dans lesquels elle énumérait et décrivait ses trouvailles et « croquait » quelques uns des objets qu’elle avait découverts!
Ces chasses au trésor ont pour Pascale été la source d’une infinité de plaisirs et de joies intenses, feuilletez ses carnets de brocante, vous verrez…
Pêche au bord ou chasse au trésor?
Pascale était une acharnée de pêche au bord , à laquelle Lucien Gatineau , notre papa, nous avait initiées dès notre enfance.
C’est pourquoi l’Ile de Ré, puis Noirmoutiers, ont été pour Pascale des lieux de prédilection. Marie Gatineau, notre grand-mère paternelle, avait élu domicile à la Flotte-en-Ré, où elle passait 6 mois de l’année, et c’est dans sa petite maisonnette en préfabriqué que nous logions pendant les vacances scolaires jusqu’en 70.
Les vacances étaient réglées sur les heures des grandes marées, pêches au bord, avec le crochet pour soulever les rochers où se réfugient crevettes, bouquets, pétoncles, crabes, étrilles, petits poissons, congres parfois même, et rarement « rochers avec des yeux « ,comme Pascale enfant les avait nommés, des poulpes…
On partait vers nos coins de pêche avec la marée descendante, on rentrait de
la pêche lorsque la marée remontait(ne pas traîner!), dès notre arrivée à la maison on déballait nos trésors, et les parents les cuisinaient, les civelles se révulsaient dans la chaleur de la poele, les petits poissons souffraient en silence, jetés dans le court-bouillon odorant…c’était le bonheur!
A partir des années 86-87, c’est à Noirmoutiers, dans la maison d’une amie, que Pascale, papa et les amis Varenne allaient « faire les grandes marées ».
Là encore, pour Pascale et les siens, c’était le bonheur à l’état pur:les fous-rires, les parties de pêches au bord, sous le soleil et le souffle du vent marin, avec les gants, l’épuisette et le crochet , le petit pincement au cœur du chasseur-pêcheur qui va attraper sa proie, quand il découvre, tapi sous une pierre,un beau crabe ou un poisson-chat bien dodu!
Comment ne pas mettre en parallèle ce petit pincement au cœur avec celui de la chineuse invétérée, de celle qui se levait à l’aube
et partait, infatigable,le dimanche matin avant tout le monde afin de parcourir
brocantes ou vide-greniers, et éplucher méthodiquement chaque carton poussiéreux, chaque boîte à boutons, chaque caisse vermoulue,le cœur battant, dans l’espoir(rarement déçu) de mettre la main la première sur…une broche art nouveau en argent, un rang de perles d’améthyste à renfiler(Pascale adorait réparait et faire revivre objets et petits bijoux d’autrefois), une vieille gravure, voire un dessin ou une toile mangée aux mites, un ouvrage sur les arts Déco,ou encore une corne d’élan à sculpter par la suite…
Cette passion pour la brocante et la « chine », c’est maman qui nous l’avait inoculée dès le moment où nous avons habité l’école de garçons du 23 Avenue de St-Ouen, en 63: le samedi matin, maman filait aux Puces de St-Ouen, après avoir échangé quelques billets contre de la petite monnaie que papa comptait pour la coopé de son école, et elle nous rapportait toujours des merveilles, elle rentrait enchantée, je me rappelle avoir porté avec fierté une veste de cuir rouge, qu’elle avait chinée aux Puces, elle a certainement chiné bien des objets qui décorent encore la maison poitevine de Couhé…
Maman avait lié amitié avec la vieille Marie-Louise, qui ouvrait son garage le samedi, et dont le contenu se déversait jusque sur le trottoir, les chiffonniers qui venaient revendre le matin les trouvailles qu’ils avaient tirées des poubelles pendant la nuit amusaient maman, et c’est bien elle qui a fait de nous deux chineuses invétérées, Pascale a connu et parcouru avec passion les premiers vide-greniers, avec nous en région parisienne , et en Poitou dès qu’elle le pouvait, elle tenait d’adorables petits carnets dans lesquels elle énumérait et décrivait ses trouvailles et « croquait » quelques uns des objets qu’elle avait découverts!
Ces chasses au trésor ont pour Pascale été la source d’une infinité de plaisirs et de joies intenses, feuilletez ses carnets de brocante, vous verrez…